Avis du Conseil consultatif Genre et Développement en faveur d’une meilleure intégration du genre dans l’approche du triple nexus

Avis du Conseil consultatif Genre et Développement en faveur d’une meilleure intégration du genre dans l’approche du triple nexus

Note du CCGD, avec des contributions de : 11.11.11, CNCD-11.11.11, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, Oxfam Belgique, Maria Martin de Almagro Iniesta du Programme Policy-Support Fragilité et Résilience de la DGD, ACLVB, Caritas International Belgique, Vrouwenraad, Enabel, Plan International Belgique, alefa diaspora, Auto-développement Afrique, Acodev et Le Monde selon les femmes.

Vancouver – 2017 Mural Festival – Luxurious Dreamscape Bubblebath. Ted McGrath

Cet avis du CCGD vise à renforcer les efforts consentis par la Belgique dans la politique internationale en matière d’approche du triple nexus (aide humanitaire, coopération au développement et paix). Tout en accordant une attention particulière aux défis et opportunités permettant de favoriser l’égalité des genres. 

Les recommandations du CCGD visent principalement à favoriser une approche du triple nexus qui place l’égalité des genres au centre de ses préoccupations. Dans ce contexte, nous soulignons l’importance d’une approche inclusive dans la mise en place de la politique et la garantie de cohérence en fonction du développement et de l’égalité des genres. Il est également recommandé d’impliquer activement les femmes et les filles dans toute leur diversité dans le processus décisionnel en matière de paix et de sécurité. Nous plaidons pour que des moyens suffisants et une attention à la flexibilité soient prévus dans les programmes afin de pouvoir réagir efficacement aux situations de crise. Enfin, nous soulignons l’importance d’apporter des adaptations structurelles pour lutter contre les inégalités et la violence liées au genre.


Doing Feminist Research on Conflict, Violence and Peace: Ethical and Methodological Dilemmas

Doing Feminist Research on Conflict, Violence and Peace: Ethical and Methodological Dilemmas

Mural in the Wynwood neighborhood of Miami, Florida. Original image from Carol M. Highsmith’s America, Library of Congress collection. CC0. Rawpixel.

This piece offers a space for critical debate and reflection on the methodological and epistemological foundations that underpin feminist research on conflict, violence and peace. Taking stock of the variety of approaches and theoretical standpoints, we examine the (feminist) politics of knowledge production in academia and its limitations. We discuss how ontological and epistemological assumptions shape what counts as (feminist) academic knowledge and what is considered to be possible in (policy) practice. The article makes three contributions. First, we argue that the production of knowledge within disciplinary boundaries, and in particular, International Relations, is closely related to the discipline’s history of positivism and exclusion. Second, to counter that, we propose a close engagement with Black and decolonial feminist methods of feeling-knowing, storytelling and collaboration. Third, we highlight that embracing uncertainty means accepting incommensurability and heterogeneity, as well as a shift away from the urge to accumulate knowledge towards paying attention to the process of co-constructing it.


« Allô diaspora » : tracer et dresser les problèmes de l’émigration burkinabè. Une étude des représentations du rôle de la radio

« Allô diaspora » : tracer et dresser les problèmes de l’émigration burkinabè. Une étude des représentations du rôle de la radio

Allo Diaspora avec Astride Nikiema

This article studies the social representations of emigration through a radio programme called ‘Allô diaspora’. It is based on semi-directive interviews conducted via WhatsApp in May-June 2024 in Burkina Faso with 12 emigrants based in 12 countries in Africa, Europe, Asia and America and with two hosts of the programme who were met in person in Ouagadougou. It empirically reveals the importance of the programme for the diaspora and explains how the media can facilitate the social and cultural integration of émigrés in the host country, strengthen social ties between émigrés from the same and different countries and encourage immigration within immigration. Finally, the article shows that the radio programme studied contributes both to dissuading and encouraging emigration, while remaining a socio-discursive forum for resolving the problems of emigrants.


Est de la RDC : « Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l’escalade du conflit »

Est de la RDC : « Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l’escalade du conflit »

Le 10 août 2024, au moins dix-huit personnes ont été tuées près de la ville de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). D’autres massacres avaient fait quatre-vingts morts le 7 juin. Quarante, le 13 juin. De telles attaques sont devenues courantes depuis fin 2013.

Un char détruit à Rugari, après des affrontements entre l’armée congolaise et des rebelles du M23, dans l’est de la RDC, en janvier 2023. GUERCHOM NDEBO / AFP

Cette violence spectaculaire est généralement attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion d’origine ougandaise qui a prêté allégeance à l’Etat islamique en 2019. Comme lors de précédentes tueries, aucune force militaire n’est intervenue. Ni l’armée congolaise, ni les forces onusiennes, ni les troupes ougandaises déployées depuis 2021 en Ituri et au Nord-Kivu, et censées lutter contre les ADF.

Cette inaction témoigne de l’agonie de la politique congolaise et internationale qui, depuis les années 1990, ont laissé l’est de la RDC se transformer en cimetière. Cimetière pour les victimes, mais aussi pour les bonnes intentions d’une « communauté internationale » divisée et dont l’intérêt se manifeste surtout quand elle n’a pas d’autres urgences. Comment en sommes-nous arrivés là ?


How the world keeps failing eastern DRC

By Koen Vlassenroot and Christoph Vogel – Published On 26th Octobre 2024

How the world keeps failing eastern DRC

On August 10, at least 18 were killed near the city of Beni, in the eastern Democratic Republic of the Congo (DRC) near the border with Uganda. Two months earlier, on June 7, a massacre had left 80 dead, and another one on June 13 had killed 40 people. Such attacks have become all too common in recent years.

The intense violence in this part of eastern DRC has been generally attributed to the Allied Democratic Forces, a Ugandan-origin rebel group that pledged allegiance to the Islamic State in 2019. As with previous massacres, none of the nearby military forces – including the Congolese army, invited Ugandan military or UN peacekeeping troops – intervened to stop the killing.

UN peacekeepers patrol areas affected by attacks by M23 rebels near Rangira in North Kivu in the east of DRC on March 29, 2022 [File: Reuters/Djaffar Sabiti]

This inaction reflects a broader politics of agony that has turned eastern DRC into a graveyard for thousands of civilians. At its roots is the failure of the mantra of good intentions professed by a divided and distracted “international community”. So, where did it all go wrong?